De quoi vivent les journalistes ? Le bilan alarmant de la Scam

La Scam (Société civile des auteurs multimédias) a révélé les résultats d’une enquête auprès de ses auteurs journalistes lors du Baromètre social des Assises ; des conclusions qui témoignent d’un malaise réel au sein de la profession.

Le baromètre social des Assises 2013

 

Le nombre de journalistes encartés a baissé pour la première fois en 2010, baisse poursuivie en 2011 avant une légère remontée en 2012 (37477) sans pour autant retrouver le niveau de 2009 (37904) cf. Chiffres de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). 
Cette (r)évolution symbolise à elle seule les profondes mutations en cours de la profession.
Afin de mieux appréhender ces évolutions, la Scam a lancé une enquête auprès de 20000 journalistes.
Plus de 3400 ont répondu.

 

« Etre journaliste c’est un métier…mais plus un statut »

 

Lise Blanchet au Baromètre social des Assises 2013Lise Blanchet, vice-présidente de la Scam, était présente aux Assises Internationales du Journalisme et de l’Information mercredi 6 novembre 2013, pour présenter les résultats de son étude sur la dégradation du métier de journalisme. Dans le cadre du Baromètre social des Assises, Lise Blanchet est venue mettre en garde les journalistes présents sur la situation économique et sociale de la profession. « Je veux alerter l’opinion publique sur les conditions précaires dans lesquelles les journalistes exercent leur métier. Cette précarité se retrouve notamment pour les reporters de guerre et pour les pigistes. » Afin que l’auditoire prenne vraiment conscience de la gravité de la situation, Lise Blanchet ira jusqu’à dire que « le terrain c’est maintenant une roulette russe pour les journalistes. » Des propos forts qui viennent renforcer les chiffres donnés un peu plus tôt par Jean-Marie Charon. Avec la diversité des médias, l’émergence des nouvelles technologies et les nouveaux statuts qu’exigent certaines entreprises, Lise Blanchet remet en cause la convention du journalisme. « Aujourd’hui, on ne sait plus ce que ça veut dire être journaliste. A l’heure actuelle, être journaliste c’est un métier…mais plus un statut. Je préconise des états généraux afin de redéfinir la carte de presse, dont seulement un peu plus de 50% des journalistes professionnels sont dotés. » (Lire l’intégralité de l’article d’Axel Bluteau sur le site des étudiants de l’IUT de Cannes). 

 

Lire et télécharger la synthèse sur le site de la Scam

Le fil de Tours