800 millions de francophones en 2050 : quelle offre éditoriale pour ces futurs publics ?

 

800 millions francophonesSi les démographes ne se trompent pas, si les responsables politiques du sud le souhaitent, si les moyens sont encore donnés à l’enseignement du français, il y aura dans 30 ou 40 ans, 800 millions de francophones ! Ce public espéré fait rêver les éditeurs et les journalistes des deux côtés de la Méditerranée.

 

Les médias du nord multiplient les projets, Le Monde, Le Point, France Culture, Slate, Le Huffington Post et tant d’autres sans oublier les acteurs historiques comme RFI.

Les médias du sud fourmillent eux aussi d’initiatives pour répondre aux besoins de leurs publics  et recherchent les moyens de leurs mises en œuvre.

Les Assises et l’Alliance Francophone les ont réuni pour croiser leurs attentes et leurs projets,  imaginer des synergies  et définir les conditions d’une offre éditoriale pertinente.

 

Réécoutez l’ensemble de l’atelier : 

 

Animé par Germain-Hervé Mbia Yebega, chercheur à l’Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Jean Kouchner, secrétaire général de l’UPF.

Avec Jean-Marie Guinebert, responsable de la communication de France Culture ; Pépin Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour (Cameroun) ; Christophe Champin, Radio France Internationale ; Serge Michel, journaliste Le Monde ; Cheickna Hamala Sylla, directeur de publication de L’Aube (Mali) ; Rabankhi Abou-bakr Zida, directeur général des Editions Sidwaya ; Olivier Zegna Rata, Afrik.com. 

 Avec la participation de Abdou Gningue, président du Club de la Presse du Sénégal ; Tidiane Dioh, responsable des programmes médias, Organisation internationale de la Francophonie.

Vendredi 17 octobre de 9h30 à 12h30 – Arsenal de Metz

En partenariat avec l’Alliance francophonel’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Union de la Presse Francophone.

 

 Discours du Ministre de la Communication du Burkina Faso et Président exécutif des Universités Africaine de la Communication de Ouagadougou (UACO), Alain Edouard Traoré :

ASSISES_2014_Discours_du_Ministre_Alain_Edouard_Traore.pdf by LesAssises

 

Jean R Guion président international Alliance francophone

 

« La Francophonie à l’horizon 2050 : pour une offre d’information et de formation au plus près des peuples et des individus »
Intervention d’introduction Atelier Alliance Francophone par Jean R.Th. Guion, Président International de l’Alliance Francophone :

ASSISES 2014 DISCOURS JRG.pdf by LesAssises

 

Compte-rendu de la rencontre par l’Obsweb : 

 

Pour aller plus loin : 

  • Interview de Germain-Hervé Mbia Yebega : Médias de France et d’Afrique : des frontières à effacer

    Administrateur de l’Alliance francophone et chercheur à l’Observatoire politique et stratégique de l’Afrique de l’Université de la Sorbonne à Paris, Germain-Hervé Mbia Yebega est un témoin privilégié des relations inter-médias entre l’Afrique et la France. Il plaide pour des liens renforcés à la fois entre les médias d’Afrique et avec la presse française.

(Crédit Photo : Matthias Manceaux)

 

En quoi consiste votre travail d’administrateur de l’Alliance francophone ?

L’alliance francophone est une association, un groupement de personnes qui consiste à promouvoir les valeurs humanistes francophones de progrès, de démocratie, des droits de l’homme, des droits de la femme… Je fais partie de son conseil d’administration et je suis conseiller spécial de son président, Jean Guion.

Les médias français peuvent-ils s’implanter durablement en Afrique ?

C’est toute la question ! Notre opérateur historique est RFI (Radio France Internationale) mais deux opérateurs français veulent s’installer : Le Monde et France Culture. Ils ont déjà exprimé leurs projets pour l’Afrique. Même si France Culture a un point d’ancrage plus important, la presse française a du mal à déterminer une politique éditoriale en Afrique. Aucun de ces deux médias ne sont en mesure de dire qu’ils connaissent le terrain africain.

Le projet d’une version africaine du journal Le Monde vous apparaît-il comme une bonne ou une mauvaise chose pour la presse quotidienne d’Afrique ?

Tout va dépendre du contenu et de l’accessibilité de l’information ! C’est ce même contenu qui va déterminer la place qu’aura ce média dans la presse. Mais pour l’instant, ce n’est qu’un projet, il n’y a rien de définitif.

Croyez-vous, comme Jean Guion l’évoquait lors de la conférence, à une expansion mondiale de la langue française grâce à une coopération transcontinentale ?

La question est de savoir quel projet nous allons avoir et comment nous allons mobiliser nos ressources. Si on veut que la langue française se développe, il faut que tout le monde se donne les moyens de développer la langue française en Afrique. L’Afrique est et sera l’aire géographique qui comprendra le plus de francophones dans le monde. Si la langue française est amenée à évoluer, on ne pourra pas ignorer le continent africain ! Pour cela, tous les moyens doivent être pris. On a le cas au Burkina Faso et au Niger où les propriétaires des médias de ces pays sont déjà en interaction. C’est justement ce type de mobilisation des moyens qui permettra une meilleure coopération entre les différents pays africains.

Les centres de production des programmes télévisuels destinés à l’Afrique sont en général basés dans des pays anglophones. Quelle stratégie adopter pour les productions francophones ?

L’URTNA (l’Union des Radios et Télévisions Nationales d’Afrique) a été créée dans cette optique. C’est une association qui regroupe des médias francophones et africains ayant des projets communs. On fonde beaucoup d’espoirs sur cette organisation pour que cette coopération fonctionne mieux.

Contribution de Matthias Manceaux, étudiant Obsweb

 

Le fil de Tours