Evénement non marchand par nature et par principe, les Assises ne doivent leur existence qu’aux partenaires publics et privés qui veulent bien lui donner vie chaque année. Qui veulent bien, pour reprendre la formule initiale « lui prêter la main sans tenir la nôtre ». La crise financière exceptionnellement brutale qui a frappé cette année n’a pas épargné la troisième édition des Assises.
Les partenaires privés des Assises ont dû interrompre ou réduire leurs partenariats. Ainsi la Fondation pour le pluralisme d’expression, soutenue par les Caisses d’Epargne, qui était le premier partenaire des Assises avec une subvention d’un montant de 56 000€ en 2008.
Idem pour la Fondation Varennes qui dotait jusqu’alors chaque prix des Assises à hauteur de 3000€.
Le groupe Audiens, partenaire du premier jour, a dû lui aussi réduire son partenariat de 12000€ en 2008 à 7200€ en 2009.
Dans la conjoncture de cette année, tous les efforts entrepris n’ont pas permis de trouver de nouveaux partenaires susceptibles de pallier l’importance de ces aides.
C’est donc essentiellement grâce au soutien des partenaires publics que la manifestation a pu avoir lieu cette année. En premier lieu, les collectivités territoriales Alsaciennes, qu’il s’agisse de la Ville, de la Communauté Urbaine, du Conseil général ou du Conseil régional, qui ont apporté chacun une subvention de 30 000€. A ces subventions il faut rajouter des aides en nature conséquentes. Ainsi la mise à disposition gracieuse par le Conseil de l’Europe de ses locaux, et de tous ses services associés (salle de presse, interprétariat) pour une valeur estimée à 50 000€. L’aide de la Ville de Strasbourg a également été déterminante avec la mise à disposition de la salle de l’Aubette, du Musée d’Art moderne, de matériels de promotion, etc.
A ces aides et subventions locales, il faut ajouter le partenariat fructueux engagé avec la fondation de l’Alliance Internationale des Journalistes pour un montant 20O9 de 20 000€. Enfin, une subvention du ministère de la culture et de la communication d’un montant de 30 000€ devrait être reconduite pour l’édition 2009.
Le premier bilan financier de ces Assises – bilan qui devra être affiné – fait donc apparaître un budget recette de 245 200€ (subventions et aides en nature valorisées confondues) pour un budget dépenses de 249 806€. Parmi ces dépenses, les trois postes principaux correspondent aux salaires et charges pour 99 951€, à l’hébergement, au transport et à la restauration pour 50 825€, et aux frais de fonctionnement (loyer, abonnement téléphonique et Internet, assurances, etc.) pour 19 660€. Le reste des autres prestations est essentiellement couvert par l’aide en nature de nos partenaires (comme expliqué plus haut).
Ce budget tendu a obligé à des choix qui ont quelque peu porté atteinte à la bonne organisation de la manifestation. L’embauche d’un régisseur général comme lors des deux premières éditions n’a pas été possible. Les CDD des quatre journalistes qui élaborent chaque année les contenus des trente ateliers et débats en collaboration avec les partenaires des Assises ont dû être raccourcis. Le « Baromètre annuel sur le moral des Journalistes », coproduit avec l’Institut CSA, a été supprimé. Tandis qu’un certain nombre d’études qui devaient être lancées avec le Comité Recherche des Assises ont dû être reportées.
Malgré cela, et grâce à toutes les énergies rassemblées autour de cette première édition Strasbourgeoise, nous pouvons affirmer que les Assises 2009 du Journalisme et de l’Information ont atteint leurs principaux objectifs, et qu’elles ont donné à tous nos partenaires l’envie de poursuivre l’aventure. Et c’est là l’essentiel !