Grand Reportage : la génération Printemps Arabe témoignera le 2 octobre


Ils ont la trentaine, sont freelance ou envoyés spéciaux, et ont été nombreux en 2011 à vivre leur « baptême du feu ». Toute une génération de jeunes journalistes a expérimenté pour la première fois les difficultés du reportage en zone de guerre, qu’elle soit civile ou militaire, Place Tahrir au Caire ou à Benghazi en Libye. Informer jour après jour sur ce « Printemps Arabe » qui secoua de nombreux pays couta, il faut le rappeler, la vie à plusieurs journalistes.

Comment ont-ils vécu ces événements ? Dans quelles conditions ont-ils travaillé ? Comment les médias français ont-ils assuré leur sécurité, leur prise en charge logistique et psychologique ? Les reporters de guerre français ont-ils la même préparation, les mêmes pratiques que leurs confrères étrangers ? Quels enseignements professionnels et personnels conservent-ils de ces expériences ?

David Thomson à Tripoli

 Les Assises du Journalisme vous invitent à un grand débat sur l’une des facettes les plus fantasmées du métier.

Le 2 octobre 2012 au TAP de Poitiers, une partie de la « Génération Printemps Arabe » viendra partager son expérience, échanger et débattre avec le public :

Edith Bouvier, 31 ans : pigiste pour Le Figaro et RFI, le 22 février 2012, cette passionnée du monde arabe fut l’une des victimes du bombardement de l’armée syrienne qui couta la vie à Marie Colvin et Rémi Ochlik. Grièvement blessée à la jambe, elle resta bloquée à Homs jusqu’au 1er mars. « Elle va là où il faut aller et parfois au-delà sans être une tête-brûlée » dit d’elle Philippe Gélie, rédacteur en chef du service étranger du Figaro.

Alfred de Montesquiou, 33 ans : Lauréat du très prestigieux Prix Albert Londres 2012, pour une série de reportages publiés dans Paris Match sur la Libye et la Syrie. La plupart avaient été réalisés avec son ami, le photographe Rémi Ochlik, tué à Homs le 22 février 2012 par l’armée syrienne à l’âge de 28 ans.

Marine Olivesi, 27 ans : a collaboré avec France 24 et Radio France mais cette diplômée de la Columbia University travaille principalement pour des radios américaines. Elle fut la première journaliste sur le cadavre de Khadafi et bénéficie actuellement d’une bourse franco-américaine pour une série de reportages sur les migrants en Afrique. Elle a aussi suivi le programme Safety Training Boursaries ( rendu obligatoire pour tous les pigistes souhaitant collaborer avec la BBC).
Karim Talbi, 36 ans : est entré à l’AFP depuis 2004. Après avoir vécu durant 9 ans en Russie, il a travaillé depuis Bagdad en 2008-2009, puis à Kaboul en 2009-2010. Désormais basé à Paris, au service International de l’agence, il a été envoyé spécial en Libye avant et après l’intervention de l’Otan. Cet été, il restait dix jours à Alep en Syrie.

David Thomson, 32 ans : a couvert la guerre de Libye de février à octobre 2011 pour France 24 et RFI, en tant qu’envoyé spécial mais sur missions. Il a aussi été basé à Tunis, pays depuis lequel il a pu rejoindre les événements survenus ces dernières années en Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Soudan.

 

 

Reporters Sans Frontières, représentée par Lucie Morillon, exprimera les difficultés de l’ONG à jouer l’équilibrisme en nécessaire défense du droit à informer en zone de guerre et devoir de protéger les journalistes.

Le général Lecointre de la 9ème brigade d’infanterie de la Marine, donnera le point de vue de l’Armée sur ces questions délicates.

 

Le débat sera animé par le reporter de France 2 (Envoyé Spécial), Hervé Ghesquière, ancien otage des talibans en Afghanistan et auteur de 547 jours (Albin Michel, septembre 2012), ouvrage qui raconte comment il a surmonté cette épreuve. 

 

 

 

 

Le fil de Tours

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