Banlieue et médias : deux mondes déconnectés ? Réponse de Mathieu Caillaud

 

Mathieu CaillaudLe grand rendez-vous « Médias, banlieues et diversité, le Bondytalk », référence au Bondy blog, a trouvé son public aux Assises du journalisme. Un de ses participants, Mathieu Caillaud, journaliste à France 3 a fait part de son expérience en immersion dans la banlieue de Seine-Saint-Denis à Marie-Lorraine Atamaniuk, étudiante Obsweb.

 

 

C’est un « non » de lassitude que lance Mathieu Caillaud lorsqu’on lui demande s’il a peur de travailler dans les banlieues,  peur de se faire attaquer…  Depuis 2010, Mathieu réalise pour France 3 des reportages en immersion en Seine-Saint-Denis. Il cherche à montrer les quartiers sans clichés ni caricatures. Pour Mathieu Caillaud comme pour d’autres intervenants du débat, les informations relatives à la banlieue se font « en creux ». Elles sont remplies de stéréotypes.

 

Pourquoi cette fracture entre les médias et les quartiers populaires ?

 

 

Cette mauvaise image, véhiculée par les médias, colle à la peau de la banlieue et amplifie les problèmes inhérents à ces milieux défavorisés. Mathieu Caillaud affirme notamment que les jeunes « s’autocensurent dans leur choix de carrière. Ils pensent qu’ils ne sont pas capables de réussir et limitent de ce fait leurs ambitions. »

 

 

Comment filmer les quartiers populaires avec justesse, sans fantasmes ni stéréotypes ? 

 

 

Mais trop peu de journalistes sont à l’aise avec ces questions. Mathieu Caillaud, qui a grandi en banlieue, déplore particulièrement le manque de diversité dans les écoles de journalisme. « Quand je suis entré en école de journalisme, il n’y avait pratiquement que des blancs de la classe moyenne supérieure. »

 

 

Propos recueillis par Marie-Lorraine Atamaniuk, étudiante Obsweb

 

Le fil de Tours