Sahafa Med, colloque de recherche et soirée d’inauguration… Revivez cette première journée aux Assises du journalisme de Marseille.
En marge des Assises, Sahafa Med faisait étape ce lundi au Mucem (musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille pour de riches échanges entre acteurs de l’information du sud de la Méditerranée. Alors que les bouleversements géopolitiques fracturent le monde, médias et journalistes indépendants ont pu discuter pour repenser collectivement les modalités de partenariat et de coopérations au service du journalisme et d’une information fiable. Pendant quatre ans, ce sont près de 2 000 journalistes du sud de la Méditerannée qui ont pu débattre de ces enjeux grâce à Sahafa Med, un projet cofinancé par l’Union européenne.
En début d’après-midi, chercheurs et professeurs d’université s’étaient donnés rendez-vous à Aix-Marseille Université pour une rencontre autour d’une question majeure : « comment les mutations des espaces économiques, sociaux et politiques dans les différents pays de la Méditerranée redéfinissent les enjeux de l’indépendance des médias d’information ? »
Syrie, le temps de l’espoir ?
Depuis le départ de Bashar Al-Assad, « on est ivre de joie, et en même temps paralysés par l’avenir. Car les nouveaux dirigeants ne représentent pas la population syrienne », a confié Omar Youssef Souleimane, écrivain franco-syrien, au 300 personnes présentes ce lundi soir à l’amphithéâtre du Mucem (musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée).
Pendant cette soirée d’inauguration des Assises du journalisme de Marseille, il était question de la Syrie et des raisons d’espérer d’un meilleur avenir pour la population. En partenariat avec les Nouvelles Rencontres d’Averroes, un hommage appuyé a également été rendu aux journalistes qui couvent les conflits au sud de la Méditerranée au péril de leur vie.
« Je voudrais rappeler la mémoire de ceux qui, pour avoir parlé, ont été assassinés. […] Marseille sera toujours un refuge pour ceux qui protègent et défendent le savoir », a insisté le maire de Marseille, Benoît Payan, pendant que Son Altesse la Princess de Jordanie, Rym Ali, a évoqué l’importance de l’éducation aux médias et à l’information « parfois vue comme un luxe » dans certains pays alors qu’il est « au contraire un impératif démocratique ».
Le journal libanais L’Orient Le Jour a été décoré de la médaille de la Ville de Marseille, sous les applaudissements de Paul Morcos, ministre de l’information du Liban. « Sans médias indépendants politiquement et économiquement, il n’y a pas de débats éclairés », a-t-il déclaré.








































